Plaidoyer pour un système de santé de qualité et soutenable
(co-signé avec Jean-Paul Olinger, directeur de l'UEL, pour une parution dans le d’Lëtzebuerger Land du 7 septembre 2018)
Par sa conférence de presse de février 2016
demandant une réforme de la Caisse Nationale de Santé (CNS), l’Union des
Entreprises Luxembourgeoises (UEL) a, semble-t-il, été la première à se lancer
dans le large mouvement de réflexion sur notre système de sécurité sociale qui
accompagne maintenant la campagne électorale pour les législatives d’octobre.
Il est désormais temps pour l’UEL d’actualiser sa propre réflexion suite à
l’évolution du cadre législatif et aux développements des positions de bon
nombre de parties prenantes.
L’UEL avait ainsi, en synthèse, proposé de
réformer la CNS en laissant les employeurs prendre en charge la totalité du
risque lié aux absences de leurs salariés et qui donnent lieu à des prestations
en espèces. En contrepartie, les employeurs seraient déchargés du risque des
prestations en nature, c’est-à-dire les dépenses liées directement aux soins
donnés à ces mêmes salariés. Quoiqu’en disent ses détracteurs, cette
proposition était logiquement structurée et faisait du sens, surtout si l’on se
rappelle que la première solution logique, tout mettre dans un seul pot,
n’avait pas été retenue lors de la mise en place du statut unique et avait
abouti à la création de la Mutualité des Employeurs. L’UEL n’a fait que
demander à aller jusqu’au bout de la logique retenue alors. Il est un fait que
nous n’avons pas été entendus et puisque nous sommes retenus en otage dans le
système, autant faire contre mauvaise fortune bon gré et tenter d’améliorer le
système en attendant des temps meilleurs.
Contrairement aux commentaires polémiques de
certains, l’UEL ne cherchait absolument pas à se désolidariser ni à se
désintéresser de la santé des salariés de ses entreprises. Est-il vraiment
nécessaire de rappeler que les premières mutuelles de santé ont vu le jour dans
les entreprises, avant d’être reprises et étendues par les États ? Les
entreprises ont en effet un intérêt bien compris à ce que leurs salariés soient
en bonne santé et c’est un élément important de la responsabilité sociale des
entreprises. Pour cela il faut deux choses. La première est que les conditions
de travail mêmes ne soient pas nuisibles à la santé des salariés. Cela comprend
bien évidemment le respect total des normes de sécurité et d’hygiène, mais
également aujourd’hui des méthodes de management qui ne créent pas de stress
psychologique néfaste, voire qui empêchent la survenance d’un tel stress
produit par certains salariés aux dépens d’autres (les fameux risques
psychosociaux). La deuxième est que les salariés qui tombent malgré tout malades
(que ce soit lié à l’entreprise ou non) soient soignés au mieux et puissent
reprendre leur poste dans les meilleurs délais. Ainsi, contrairement à ce que l’Association
des Médecins et Médecins-Dentistes (AMMD) ose affirmer, aucun représentant
patronal au sein de la CNS (et encore moins les représentants des
assurés-salariés ou les représentants de l’Etat) n’a de vision purement financière
de la gestion de la santé et ne fait passer le budget avant le patient[1],
bien au contraire comme le prouvent les statistiques du rapport « Panorama
de la Santé 2017 » publié par l’OCDE sur le système en place[2].
Aujourd’hui, nous nous retrouvons dans une
situation assez paradoxale. Les bons chiffres publiés ces dernières années par
la CNS sont simultanément une bonne et une mauvaise nouvelle. Bonne bien
évidemment, car qui se plaindrait d’excédents financiers en la matière, alors
que bon nombre de systèmes chez nos voisins sont en déficit structurel depuis
des années. Bonne encore, car ils démontrent que le dialogue social tripartite
peut encore fonctionner au niveau national. En 2010, des décisions
structurelles stratégiques ont été prises et imposées qui ont rendu possible
cette excellente santé financière. A cela s’ajoute bien sûr un développement
favorable de notre population active[3]
qui a eu le bon goût de croître et de le faire surtout au niveau des tranches d’âges
plus jeunes, statistiquement moins malades que les plus âgées. A partir de là,
le comité directeur de la CNS a pu commencer, dès l’amélioration des finances,
à engager progressivement et de manière contrôlée des dépenses supplémentaires
pour améliorer les soins et/ou leur remboursement.
Ces bons chiffres représentent hélas aussi une
malédiction, car ils aiguisent les appétits de tous les prestataires dans le
système, des assurés aux professions de santé indépendantes, en passant par les
établissements hospitaliers. Tous y voient leur chance d’augmenter leurs
revenus et c’est bien normal, avec le bémol toutefois que les revenus dans ces
secteurs sont déjà supérieurs à ceux des secteurs de l’économie réelle (à
qualification égale) et qu’il va de soi que satisfaire tout le monde à la
hauteur des ambitions de chacun reviendrait à plonger le système de nouveau
dans un déficit structurel peu soutenable. Pour défendre leurs appétits, tous
mettent en avant le progrès de la médecine et l’amélioration des soins, or la
chose est plus complexe que cela.
L’actuel gouvernement a hélas pris une décision
malheureuse en laissant filer les négociations pour les conventions collectives
des secteurs hospitaliers, soins et actions sociales qui ont abouti à un
surcoût annuel de 67,2 millions d’euros par an, rien que pour la CNS[4].
Le tout sans aucune amélioration des soins en contrepartie. Les revalorisations
salariales accordées ont été très importantes et ces chiffres en millions
masquent le détail que certaines catégories de personnel peu qualifiées ont vu
leur salaire augmenté du jour au lendemain jusqu’à 1.800 euros par mois. C’est
là que toutes les autres professions se sont dit : « Puisque c’est
ainsi, je veux ma part du gâteau ! ».
A cela s’ajouteront prochainement les nouvelles
prestations prises en charge. Nous ne parlons pas ici des 25 millions annuels
que le comité directeur de la CNS a décidé de dépenser en plus sur une série de
prestations, notamment la prise en charge à 100% des soins pour les enfants. Non,
il s’agit principalement des consultations de psychothérapeutes ou
d’ostéopathes qui, une fois les négociations terminées, apporteront un nouveau
surcoût annuel qui se chiffrera lui aussi en dizaines de millions. A plus long
terme, comme l’a mis en évidence une récente étude du LISER[5],
l’évolution démographique de notre population active devrait renverser la
structure de coûts et revenus du système. Les jeunes cotisants d’aujourd’hui
vont devenir les vieux bénéficiaires de demain et sauf à continuer notre
croissance économique au même rythme et sur la même base quantitative (i.e.
toujours plus de salariés au lieu de toujours plus de productivité), nos coûts
vont augmenter plus vite que nos cotisations. C’est là que les représentants
patronaux au sein du comité directeur de la CNS demandent à ce que l’on garde
les pieds sur terre et que chaque nouvelle dépense ou chaque revalorisation
soit sérieusement évaluée.
Cette exigence de bon sens financier à moyen et
long terme, qu’on appelle aussi une gestion en bon père de famille, est
essentielle pour ne pas se laisser emporter par la moindre fièvre revendicative.
Une telle gestion au gré des stimuli des différents lobbys aboutirait sans
aucun doute à la mise en place de nouveaux déficits structurels et donc à de
nouvelles mesures drastiques de restructuration. L’histoire se répète, dit-on.
La CNS ne maîtrise hélas pas toutes les composantes coûts du système et un
gouvernement est autrement plus sensible aux pressions politiques des uns et
des autres.
Ces dernières années, nous avons pu le
constater à plusieurs reprises et le dernier exemple en date est celui des
temps d’attentes pour les examens IRM. En l’état actuel des choses, une simple
extension des horaires de fonctionnement des IRM en soirée et sur les samedis
et dimanches aurait suffi à largement réduire les temps d’attente[6].
Outre une meilleure utilisation des matériels existants, les entreprises
auraient apprécié la possibilité pour leurs salariés de prendre des rendez-vous
en dehors des heures de travail. La CNS étant toutefois tournée vers une
gestion responsable à moyen et long terme avait consenti au financement de deux
IRM supplémentaires, là où les délais d’attente étaient les plus importants et
où la croissance démographique prévisible était la plus forte, soit une IRM à
Luxembourg-ville et l’autre à Esch-sur-Alzette. Problème : certains
hôpitaux n’auraient donc pas eu d’IRM et se sentaient lésés. Pour éviter les discussions,
le gouvernement a donc ressorti son fameux arrosoir et a donné une IRM à chaque
groupe d’hôpital. A noter que tant qu’il y aura des bourgmestres et/ou des
députés dans les conseils d’administration des hôpitaux, ceci n’est pas près de
changer. Nous aboutirons donc à une surcapacité qui devrait durer quelques
années avant que l’évolution démographique ne finisse par la combler[7].
Outre ces questions financières et donc
bassement matérielles, quels sont les principaux enjeux de notre système de
santé ? Ils se résument en un seul mot : la qualité. Cette qualité a
de nombreuses facettes qui ont chacune leur importance, comme autant de rouages
qui permettront à notre système de santé de bien fonctionner. Passons-les en
revue rapidement.
Pour ce qui est des grandes infrastructures, le
Luxembourg est plutôt bien loti, même si certains hôpitaux commencent à
vieillir. Sur ce plan-là, les nouveaux bâtiments sont déjà prévus et les
financements accordés. D’après ce que nous en avons vu, les nouveaux bâtiments
devraient être de qualité supérieure, voire luxueuse. Que peut-on demander de
plus ? Que leur gestion soit optimisée afin d’utiliser leur potentiel au
maximum et au meilleur coût. Le Centre Hospitalier de Luxembourg a ainsi opté
de son propre chef pour une norme de qualité très exigeante et l’a validée avec
un score élevé. Vu le coût de notre système, c’est ce que nous sommes en droit d’exiger
d’un tel établissement. Le nouveau standard va d’ailleurs vers des chambres
individuelles pour tous, ce qui est une bonne chose, puisque la recherche
indique que les patients guérissent plus vite et que le temps de séjour (et
donc le coût) est réduit. Il faudra juste voir comment remplacer le fameux tarif
de 1ère classe pour les médecins, la 1ère classe devenant
le standard. Les professionnels de la santé hospitalière devraient également
s’y retrouver avec un matériel dernier cri et un environnement de travail a
priori plus fonctionnel.
Concernant ces derniers, hospitaliers ou
extrahospitaliers, il faut faire une distinction très claire entre les médecins
et les autres professions de santé. Ces « autres » comptent bon
nombre de sous-ensembles : kinésithérapeutes, psychologues, ostéopathes,
infirmiers/infirmières... Chaque groupe a ses particularités et ses critères de
qualité. Les médecins et les infirmiers/infirmières ont notamment tendance à
devenir des métiers sous tension dans le sens où les universités n’en forment
pas assez pour les besoins d’une population croissante dans le contexte d’une
médecine qui nécessite de plus en plus de formations spécialisées pour faire
face au progrès. A cela s’ajoute un effet générationnel important : les
nouvelles promotions diplômées souhaitent elles aussi avoir un équilibre vie
professionnelle, vie privée. Les généralistes que l’on peut appeler à toute
heure de la nuit se font rares dans nos contrées et ailleurs, idem pour les
infirmiers/infirmières prêts à enchaîner trois gardes sans dormir. On ne peut
franchement pas les en blâmer, mais cela augmente les coûts du système ainsi
que le besoin de recrutement. Sur ce point, nous sommes parfaitement d’accord
avec l’AMMD et il nous faut un système de sécurité sociale qui finance des
revenus attractifs pour ces professions. Cette attractivité nous permettra de dérober
certaines de ces compétences à d’autres pays qui se trouvent dans la même
situation de manque que nous, mais qui n’auront pas les mêmes moyens
financiers. Toutefois, pour être compétitif, il n’est pas nécessaire d’offrir
des revenus mirobolants. Il suffit d’être un peu au-dessus du prix de marché,
en plus des autres avantages en place (environnement de vie et de travail avec
une infrastructure moderne, l’accès au système de sécurité sociale le plus généreux
en Europe[8])
Quant à la qualité des soins si souvent mise en
avant, notamment par l’AMMD, elle ne dépend pas de leurs revenus. Certes, pour
attirer un bon médecin au Luxembourg et l’y retenir, il faudra que les prix
soient bons, mais l’augmentation des prix ne fera pas un bon médecin d’un
mauvais médecin (il paraît que cela existe). Nos tarifs qui sont déjà
avantageux dans certaines spécialités ont d’ailleurs attiré l’un ou l’autre
charlatan diplômé qu’il a fallu suspendre. Cette qualité dépend beaucoup plus
de la formation initiale et de la formation continue des médecins, or ces
derniers n’ont pas d’obligation forte de se former en continu (une simple
obligation morale tout au plus). La plupart sont certainement consciencieux et
le font malgré tout, mais pas tous. La qualité repose aussi sur une réelle
capacité de mesure et donc de contrôle de ce qui est fait. Chaque opération
était-elle bien utile et a-t-elle effectivement été réalisée selon les règles
de l’art du moment. A moins de décréter l’infaillibilité de chaque médecin, ce
contrôle est inévitable. Le récent débat sur la nomenclature et sur le contrôle
médical de la sécurité sociale prend ici tout son sens.
Depuis des années, le comité directeur de la
CNS demande la modernisation des nomenclatures et se voit opposer de la
mauvaise volonté et des blocages. Désormais, il a été décidé de procéder de
manière plus volontariste et d’avancer coûte que coûte. Jusqu’il y a
dernièrement, les différentes spécialités répondaient plutôt bien aux
consultations de la CNS et nous avons pu moderniser certaines parties de la
nomenclature. L’AMMD a récemment souhaité se retirer de la commission de
nomenclature et cela reste en contradiction flagrante avec son souhait de
modernisation exprimé par ailleurs. Au pire, nous n’aurons qu’à reprendre des
nomenclatures dans nos pays voisins dont certains ont un système de mise à jour
en continu, mais nous avons des particularités nationales qui mériteraient un
débat raisonnable. Ces 5 dernières années, le comité directeur de la CNS a
également reconnu qu’il lui fallait une compétence médicale en interne. Certes
les médecins du contrôle médical ont toujours été à nos côtés pour éclairer les
différents sujets au regard de la médecine. N’en déplaise à l’AMMD, ces
médecins ont des diplômes de médecine tout aussi valables que les leurs. Il en
est de même pour les médecins que la CNS a commencé à recruter pour avoir des
profils complémentaires (notamment en santé publique) à disposition en
permanence.
Pour ce qui est justement du contrôle médical,
très contesté par l’AMMD, il nous semble au contraire être un élément essentiel
de la gestion-qualité d’un système de santé. Un tel contrôle ne doit évidemment
pas tomber dans l’arbitraire ou dans un micro-management bureaucratique, mais
pour le reste il n’est pas envisageable de critiquer la possibilité de contrôler
qu’un médecin a bien fait un acte qu’il souhaite facturer, qu’il l’a fait à bon
escient et qu’il l’a fait selon la norme de qualité établie. Dans ce contexte,
le Collège médical aurait un rôle essentiel à jouer en amont de tout contrôle
administratif. Pour cela, il faudrait peut-être qu’il évolue vers un véritable
Ordre des médecins, le choix des mots étant ici significatif. Une telle
évolution positive est possible et l’Ordre des avocats en est un bon exemple
depuis quelques années. L’évaluation de la qualité des soins fournis par les
médecins ne peut en tout cas pas être laissée au seul bon vouloir des médecins
et les patients ne sont ni compétents, ni objectifs pour ce faire.
Toutes ces considérations présentées ici en
synthèse méritent chacune des discussions plus approfondies. Pour les
entreprises, pour l’instant prises en otage dans le système, deux principes de
base ne seront pas négociables dans les mois et les années à venir. D’une part,
la transparence absolue du système de sécurité sociale. Pour des raisons
évidentes liées à la bonne gestion de ce système, les ministères compétents et
la CNS doivent savoir quel prestataire effectue quel acte à quel endroit, à
quel moment et sur quel patient. D’autre part, la digitalisation de tous les
processus liés à la santé. Nous avons encore bien trop d’échanges d’informations
sur papier (entre administrations, prestataires et patients) qui coûtent cher,
font perdre du temps et prendre des risques et utilisent des ressources sans
raison. Nous sommes d’accord avec les syndicats qu’il faudra encore une période
de transition pour les assurés plus âgés notamment, mais cette transition ne
saurait être accordée à des prestataires qui se disent professionnels et
modernes. D’autant plus que d’autres secteurs économiques sont déjà bien
avancés sur cette voie.
Pour conclure, il reste deux grandes questions
qu’il nous faudra débattre dans les semaines qui viennent.
Premièrement, le système actuel du conventionnement
obligatoire des professionnels de la santé a-t-il vécu ou peut-il être
maintenu ? L’UEL est en général en faveur de la libéralisation des
marchés, mais il faut admettre que le secteur de la santé n’est pas un marché
comme les autres et que l’expérience dans des pays très libéraux en la matière
ne plaide pas en faveur d’une libéralisation totale. Ni les patients, ni les
professionnels de santé n’en sortiraient tous gagnants et il y aurait des
perdants dans chaque camp, alors que le système actuel permet de maintenir un
certain équilibre.
Deuxièmement, qui doit gérer le système ?
La gestion tripartite actuelle fonctionne, même s’il est certainement possible
d’améliorer des choses. Une gestion bipartite des prestations en nature telle
que proposée par l’UEL en 2016 où l’État et les assurés prendraient leurs
responsabilités (quels soins à quel prix) ? Notre proposition tient
toujours... Ou alors un système où les médecins, seuls détenteurs du savoir
médical, dicteraient quelle médecine doit être pratiquée et détermineraient
comment ils sont rémunérés ? Pour cette option, l’UEL a quelques doutes,
notamment au regard du fonctionnement des organisations en général, tous
secteurs confondus. En effet, la plupart des organisations performantes ne sont
pas gérées par les techniciens de terrain, mais bien par des gestionnaires
formés et expérimentés, aux compétences et profils les plus diversifiés
possible. Enfin, il est parfaitement imaginable d’avoir une gestion entièrement
étatisée, avec une fiscalisation des cotisations sociales qui disparaîtraient
donc au profit d’un impôt augmenté. Dans le cas de cette dernière option, il
est à noter qu’elle pourrait aussi solutionner le problème lié à la
décroissance de l’emploi salarié prédit par des théoriciens de la
digitalisation et donc à l’effritement de la base cotisable. A voir si cela se
réalise et à quel rythme.
Jean-Paul Olinger est
directeur de l’UEL et membre du comité de direction de la CNS
Nicolas Henckes est
membre du comité exécutif de l’UEL et vice-président de la CNS
[2] Voici quelques statistiques pour montrer que le système de santé en
place est généreux. Au Luxembourg, l’emploi dans le secteur de la santé et le secteur social a connu une
hausse annuelle de 5,5% entre 2005 et 2015 ; on compte au Luxembourg 11,9
infirmiers par 1000 habitants (moyenne OCDE de 9,0) et 4,1 infirmiers par
médecin (moyenne OCDE de 2,8). La rémunération moyenne annuelle brute des
infirmiers diplômés au Luxembourg se situe presque au double de la rémunération
accordée dans les pays limitrophes. Il s’en suit que nous sommes prêts à
dépenser annuellement en santé courante environ € 5’557 par habitant ce qui est
beaucoup plus que dans n’importe quel autre pays membre de l’Union européenne.
[5] « Projections à long-terme des dépenses publiques en matière de
santé et de dépendance dans un Luxembourg vieillissant. », PI ALPERIN
Maria Noel, GIORDANA Gastón, PERQUIN Magali, GENEVOIS Anne-Sophie, LIEGEOIS
Philippe, LISER, 2018, Les rapports du LISER, 34 p.
[6] L’extension des plages d’ouverture des IRMs en place
équivaudrait en termes d’augmentation de la capacité d’examens IRM à
l’acquisition de 2 équipements supplémentaires.
[7] Avec 4 IRM supplémentaires, le nombre d’IRM par
million d’habitants passera de 12,6 à 20 et donc nettement supérieur aux 14,9
en moyenne dans les pays de l’OCDE.
[8] Bilan Compétitivité
2017, Observatoire de la Compétitivité, Ministère de l’économie : 1ère
place au classement pour l’aspect social
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