Edito Connect by clc: Des syndicats déconnectés de leur base

Chers Membres, Chers Lecteurs,

Serait-on vraiment en train de voir le bout du tunnel dans cette crise ? Les chiffres sanitaires sont entièrement sous contrôle, la vaccination avance finalement plutôt bien, le télétravail diminue, nos camarades restaurateurs reprennent progressivement leur activité, le chômage commence à reculer… tout ceci commence à nous faire espérer des lendemains meilleurs. Il reste que tous les secteurs ne sont pas encore sortis d’affaire, ne serait-ce que le tourisme, l’événementiel ou encore nos amis forains qui ont un petit espoir de pouvoir organiser leur Schueberfouer sous une forme allégée qui reste à définir.

Comme dit dans mon précédent édito, la gestion de la sortie de crise fait désormais l’objet de toutes les attentions de la clc et de l’UEL. Au 30 juin, le chômage partiel de crise sera pratiquement arrêté et seuls les secteurs ou entreprises ayant signé un plan de maintien dans l’emploi pourront encore y recourir facilement. D’autres aides, comme les avances remboursables, les prêts garantis par l’Etat et le programme Neistart ont été prolongés jusqu’à fin 2021.

Dans ce numéro nous avons dès lors souhaité donner la parole à Sasha Baillie qui dirige Luxinnovation afin qu’elle nous présente tout le potentiel que son agence peut mettre au service des PME luxembourgeoises dans cette phase de relance et de modernisation nécessaire de notre tissu entrepreneurial.

L’autre actualité brûlante de ces derniers mois aura été constituée par les négociations avec les syndicats concernant le travail dominical. Après des débuts prometteurs, ces négociations ont finalement abouti à un échec provoqué par l’OGB-L dont les revendications étaient tout simplement irréalistes. La clc, en accord avec ses fédérations et unions commerciales, avait pourtant fait une proposition sérieuse pour parvenir à un accord gagnant-gagnant. Le plus triste dans cette histoire, c’est le peu de cas que ce syndicat semble faire de l’intérêt des salariés travaillant le dimanche. Nous recevons désormais régulièrement des copies de courriers de salariés, voire de délégation de personnel toute entière, qui se plaignent de ne plus pouvoir travailler huit heures les dimanches, de devoir faire un aller-retour pour seulement quatre heures de travail, de voir leurs revenus amputés de ces suppléments sur lesquels ils ont construit leur vie. Sans parler des rythmes familiaux qu’il faut réorganiser.

Après des années de tolérance de cette évolution des modes de vie par les ministres successifs qui accordaient les dérogations nécessaires, les membres de la clc n’ont hélas d’autres choix que de se mettre en conformité avec la loi. Ils ont dès lors dû organiser la rotation de leurs équipes en conséquence pour continuer à servir des clients toujours plus nombreux sur les dimanches. Ceci est une autre réalité sociétale que l’OGB-L a préféré ignorer par pure idéologie, quitte à accepter que cela puisse avoir des conséquences négatives sur l’emploi. Il reste ainsi à voir quel sera l’impact de cette nouvelle situation sur les chiffres d’affaires et donc aussi sur les revenus de l’État en termes d’accises et de TVA, voire d’impôt sur le revenu des collectivités.

Notre dossier est donc tout naturellement dédié à cette situation ubuesque. Sauf nouvel élément dans les mois qui viennent, la situation ne devrait plus évoluer. Au grand dam des salariés, des clients et, au final bien sûr, de nos entreprises.


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Edito Connect by clc: Gestion des déchets : un projet de loi usine à gaz

Edito Connect by clc: Anticiper la fin des aides publiques et rebondir