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Rifkin = la fin des syndicats ?

(carte blanche publiée sur Paperjam.lu le 30 avril 2016) Avant qu’on ne me tire dessus à boulets rouges pour cette provocation risquant de compliquer encore plus un dialogue social déjà à l’agonie, je tiens à rappeler que l’UEL est également un syndicat (patronal, certes). Et pourquoi alors mêler ce pauvre Monsieur Rifkin à cette épineuse question ? Parce ce que si ce qu’il nous annonce est vrai, c’est une conclusion à laquelle nous finirons probablement par arriver. Et puis parce que c’est à la mode, voilà. En effet, notre nouvel ami américain a écrit un livre intitulé «  End of Work : The Decline of the Global Labor Force and the Dawn of the Post-Market Era » . Dans cet ouvrage, il n’annonce finalement pas la fin du travail. Il explique simplement que ce dernier connaît une double évolution : d’une part vers des emplois très qualifiés et bien rémunérés, et d’autre part vers des emplois peu qualifiés et peu payés. Et au milieu, il ne resterait plus ...

Tout et son contraire

(Carte blanche parue sur Paperjam.lu le 24 octobre 2015) Et vice versa ? C’est parfois l’impression que j’ai en assistant aux débats, publics ou non, sur la nécessaire évolution du monde du travail. Cette nécessité diffère évidemment selon le point de vue. Les syndicats défendront traditionnellement l’idée que le travail ne doit pas aliéner l’homme. Pour faire simple, le message est aujourd’hui que le travail ne doit aucunement interférer avec l’organisation du temps libre de chacun. Les représentants des entreprises seront quant à eux d’avis que tout réconfort ne saurait arriver qu’après effort, en d’autres termes : Travaille d’abord et tu auras un salaire et des congés. Quant au gouvernement, cela dépend un peu des pays, mais actuellement au Luxembourg, il tend franchement à vouloir donner satisfaction aux syndicats de peur qu’ils ne se fâchent tout rouge en arrêtant de respirer (voir Astérix en Hispanie pour une étude plus approfondie de cette méthode de négoci...

Be true to your school

(Carte blanche publiée sur Delano.lu le 5 mai 2015) Alumni networks are a phenomenon originating from the United States. The idea was that alumni should be thankful to their school for educating them so well and therefore organise themselves to provide financial support to their alma mater. In continental Europe, however, schools have been widely financed through public investment and thus most alumni networks have merely become light social networks. This is in my view the main reason why most of these networks never developed like the ones in the US. Once you were in the professional world, most alumni did not need the network anymore and neither did they feel morally obliged to finance their school. The result in Europe was that only the very top schools maintained such a network, giving these schools a head start when things changed. What has changed? Well, among other things, the business of higher education got more international and more costly. International competitio...