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Allocution BIL Woman Business Manager of the Year 2017

(Discours prononcé le 27 avril 2017) Mesdames, Messieurs, Encore un homme sur scène ! Navré de cet état de fait, mais il faut admettre que l’UEL reste un club très viril, malgré l’arrivée dynamisante de Marie-Hélène Massard au conseil d’administration il y a un peu plus d’un an. Ce soir, vous auriez normalement dû voir un autre homme en la personne de Jean-Jacques Rommes, notre administrateur-délégué et membre du jury, mais il avait une autre obligation et m’a prié de vous présenter ses excuses. Il nous rejoindra peut-être un peu plus tard. L’UEL, club d’hommes disais-je, n’est en fait que le triste reflet de nos entreprises en la matière. Il y a peu de femmes cheffes d’entreprise au Luxembourg : 15% en 2015 d’après l’OIT pour ce qui est des femmes à des postes de direction. Et donc statistiquement, elles sont moins représentées au sein des organisations patronales. CQFD. Voilà pour le constat que nous faisons tous, tout le temps. C’est très bien, mais comment faire des progrès ?...

Trop d'impôt, tue le robot

(Carte blanche parue sur Paperjam.lu le 7 avril 2017) C’est devenu la tarte à la crème des réseaux sociaux : pour sauver notre monde du travail, il faut taxer les robots. Et de partager une vidéo de Bill Gates évoquant cette possibilité. Et de nous sortir un récent prix Nobel d’économie pour soutenir l’idée. Le tout avec paperjam.lu qui titre sur le soutien que cela apporte à Mady Delvaux. Cette dernière, dans une interview avec René Winkin dans le Paperjam du moment, semble d’ailleurs démentir que son rapport ait jamais recommandé l’idée : «  Le rapport ne demande pas qu'on introduise une taxe sur les robots ni un revenu universel. Il dit : on ne sait pas ce qui va se passer en matière d'emploi.  » Cette idée de taxer les robots est tout simplement LA fausse bonne idée. Simpliste à souhait, populiste selon l’usage qu’on lui donne et parfaitement irréalisable en pratique sans entraîner une ribambelle de conséquences plus ou moins désastreuses pour ceu...

Rifkin = la fin des syndicats ?

(carte blanche publiée sur Paperjam.lu le 30 avril 2016) Avant qu’on ne me tire dessus à boulets rouges pour cette provocation risquant de compliquer encore plus un dialogue social déjà à l’agonie, je tiens à rappeler que l’UEL est également un syndicat (patronal, certes). Et pourquoi alors mêler ce pauvre Monsieur Rifkin à cette épineuse question ? Parce ce que si ce qu’il nous annonce est vrai, c’est une conclusion à laquelle nous finirons probablement par arriver. Et puis parce que c’est à la mode, voilà. En effet, notre nouvel ami américain a écrit un livre intitulé «  End of Work : The Decline of the Global Labor Force and the Dawn of the Post-Market Era » . Dans cet ouvrage, il n’annonce finalement pas la fin du travail. Il explique simplement que ce dernier connaît une double évolution : d’une part vers des emplois très qualifiés et bien rémunérés, et d’autre part vers des emplois peu qualifiés et peu payés. Et au milieu, il ne resterait plus ...